Shinji avait été exposé dans la vitrine sans ménagement. Enchainé aux poignets et installé sur un tabouret inconfortable. On lui avait également enchainet les chevilles. Ses premiers bourreaux qui l'avaient vendu à ce magazin avait prévenu le vendeur qu'il n'était pas du genre à être retenu seulement par une cordelette.
C'est donc les membres alourdis par les chaines que Shinji se débattait. Dès que le vendeur avait le dos tourné pour fouetter un autre esclave ou pour s'occuper d'un client, il s'acharnait contre ses entraves. Tirant, tordant, cognant contre le tabouret. Frustré et décidé à se faire la malle, il y mit même les dents.
Le vendeur passa près de lui et il s'arrèta brusquement. Feignant de regarder dans la rue à travers la boutique. Puis il recommençait à essayer de vriser ses chaines.
Mais le vendeur finit par remarquer son petit manège. Il s'approcha et lui flanqua un coup de bâton dans les côtes en gueulant.
" T'AS PAS BIENTOT FINIT !!! TU VA FAIRE FUIR LA CLIENTELLE ET DONNER UNE MAUVAISE IMAGE DE LA BOUTIQUE AVEC TES CONNERIES !!! "
Il détacha le bout des chaînes et traina Shinji sur le sol hors de la vitrine. Tout en pestant contre lui, il l'emena près d'un mur. Il s'empara ensuite des chaines de ses poignets et les fixa au plafond avec un crochet.
" NA ! Voila tout ce que tu as gagné, saleté d'esclave ! Et ne t'avise pas d'essayer de te décrocher ou tu tâtera de mon fouet ! "
A genoux par terre et les bras suspendus en l'air, Shinji baissa la tête en signe de soumission. Le patron retourna à ses occupations et il lui jeta un regard assassin.
Il soupira et retint une envie de pleurer. il se retrouvait dans une position encore plus inconfortable que tout à l'heure. Et maintenant, là où il était, il ne bénéficiait plus de la brise apportée par les fenètres ouvertes.
Il baissa une nouvelle fois la tête et ferma les yeux, s'imaginant dans un endroit plus doux, où il n'aurait plus à se battre. Mais les chaînes qui commençaient à meurtrire ses poignets le ramenait vite à la réalité...